Déroutement PPL

Plus qu’un exercice type du PPL, le déroutement est une situation que chaque pilote est susceptible de rencontrer au moins une fois dans sa vie.

Une dégradation (voir mauvaise préparation) météo peut en être la cause. D’autres circonstances peuvent cependant obliger un pilote à se dérouter (pannes mineures, passager malade, problèmes sur le terrain d’arrivée, …).

J’ai moi même était dérouté à l’arrivée sur le terrain d’Albert après qu’un avion ait effectué une sortie de piste.

L’objectif de cette fiche est une nouvelle fois de regrouper et partager  les informations et astuces liées au déroutement.

 

Une méthode officielle ?

En discutant avec pas mal de FE et FI on se rend compte qu’il n’existe pas de méthode officielle ni de méthode meilleure que les autres. L’essentiel est que l’élève en possède une et que cette dernière ne s’arrête pas à juste prendre un top chrono et déterminer un cap.

Savoir ou l’on est

Difficile de débuter un déroutement sans réellement connaître sa position. Si la navigation s’est correctement déroulée jusque là, on pourra déterminer sa position en fonction du temps parcouru depuis le dernier point et en cherchant un éventuel point remarquable.

Dans le cas contraire on pourra utiliser le GPS, l’erreur systématique, voir demander sa position si les contrôleurs vous ont au radar. J’aurais l’occasion de revenir sur les différentes options possibles lorsque l’on est perdu, m’étant moi même retrouvé dans cette situation 🙂

 

Analyse et décision

Questions

Lorsque l’on choisit de se dérouter vers un terrain (ou que l’examinateur vous indique la destination), il faut avant tout s’assurer que le déroutement est possible avant de lancer tête baissée dans la manoeuvre.

on vérifiera que :

– La météo permet le déroutement (météo sur le terrain de destination mais également sur la route)
– Le carburant est suffisant
– Le terrain est accessible (check des notams)
– La piste est en adéquation avec les performances de l’avion (distance atterrissage)

Suite à cela on prendra la décision de se dérouter ou non vers ce terrain.

 

Stratégie de déroutement

Lorsque le terrain de déroutement est validé, il faut alors définir une stratégie de déroutement : estime, cheminement ou erreur systématique. Cette stratégie pourra se faire en fonction de la position actuelle et/ou le terrain de destination.

Par exemple si une autoroute mène au terrain on fera alors du cheminement, etc …

 

Le Déroutement

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1) Prendre un top chrono afin d’avoir un repère temporel

2) Prendre un cap estimé / approximatif sans utiliser votre règle.

3) Tracer la route sur la carte et mesurer la distance.

4) Vérifier les zones traversées (pas de classe A traversée, contacter si CTR, …)

5) Déterminer une altitude de vol et de sécurité (en adéquation avec les zones traversées : éviter de se prendre une antenne ou emplafonner une classe A)

6) Estimer l’heure d’arrivée en calculant une estimation du temps de vol(distance X facteur de base)

7) Afficher les moyens de radionavigation ainsi que les fréquences utiles (flanquement VOR)

 

Utilisation du GPS

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Une question qui revient régulièrement : Peut-on utiliser le GPS lors du test PPL? La réponse est oui. Rien n’interdit au candidat de l’utiliser.
Cependant rien n’interdit à l’examinateur de couper le GPS sur une branche ( « Oups le GPS tombe en panne ») afin de continuer avec une autre méthode de navigaiton.

Le demi-tour : une forme de déroutement

Il est parfois judicieux de faire tout simplement demi-tour. L’objectif sera alors de faire un 180° pour aller récupérer une route vraie inverse à 180°. Bien entendu il faudra prendre en compte le vent pour déterminer le cap à prendre.

On prendra alors 2 fois la dérive de l’aller pour corriger le cap inverse.

Cv Retour = Cv Aller +/- 180 + 2 (dérive X) Aller

 

Aller plus loin

Si on souhaite être d’avantage rigoureux on pourra également vérifier les points suivants :

– L’heure estimée d’arrivée (ETA) nous fait arriver avant la nuit aéronautique (si non qualifié VFR, avion non équipé, terrain sans balisage lumineux, …)

– Dans le cas d’un déroutement pour panne électrique, sur le terrain choisi la radio n’est pas obligatoire.

– Présence de gilet de sauvetage si survol maritime ou arrivée par la mer.

– ….

 

Bref vous l’aurez compris, un déroutement ne s’improvise pas. Avoir une méthode et effectuer un minimum de vérification est nécessaire à son bon déroulement.

Si vous avez des conseils ou astuces n’hésitez pas à intervenir !

 

En attendant, bons vols!



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2 Commentaires le Déroutement PPL

  1. William aéroclub nantes // 25 juillet 2016 á 22 h 30 min // Répondre

    Salut,

    Mon FI m’a donnē l’astuce d’une règle graduée (toutes les 2 min) en scotch. En cas de déroutement vous connaissez instantanément votre ETA et votre nouvelle route est tracée. Il ne vous reste plus qu’à préciser le cap avec le compas.

  2. Bonjour,
    Quel est votre avis sur l’utilisation de gps sur tablette avec des applications comme airnavPro ou Skydemon ou les montres Garmin Bravo ou Charlie ?
    Merci
    Salutations

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  1. Quelques notes pour bien préparer son test PPL | Pilote Pro

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